Conseil des ministres de l'Agence spatiale européenne à Naples: "L'ESA un symbole de l'Europe qui réussit"

Les ministres en charge des activités spatiales au sein de l’ESA, sous la présidence conjointe de la Suisse et du Luxembourg, ont continué leurs travaux pendant la journée du 21 novembre afin de trouver un accord sur les futurs programmes spatiaux de l’ESA. L’objectif poursuivi par les ministres était d’améliorer la croissance et la compétitivité européennes en même temps que le progrès scientifique.

L’impact économique de l’ESA sur l’Europe est important. Créée en 1975 elle a conduit l’industrie spatiale européenne au premier rang mondial avec un chiffre d’affaires annuel de 6 milliards d’euros et un emploi direct de 35.000 salariés qualifiés. L’Europe détient également la première place sur le marché des lanceurs et des télécommunications, tandis que les missions scientifiques européennes concernant aussi bien l’astronomie que la planétologie ou l’observation de la terre tiennent pareillement un rôle de premier plan.

Au cœur des débats se situait le budget de l’ESA pour le financement de ses programmes obligatoires et programmes optionnels des années 2013 à 2017.

Le Luxembourg a confirmé son engagement dans les programmes facultatifs de l’ESA relatifs aux communications par satellite. Il s’agit notamment des programmes ARTES-33 "ELECTRA", et ARTES-21 "SAT-AIS". L’objectif du premier est de développer le premier petit satellite géostationnaire européen à propulsion électrique. SES jouera un rôle prépondérant dans ce programme puisqu’elle en conduira les travaux jusqu’à la définition du satellite. ARTES-21 "SAT-AIS" est dédié à la surveillance maritime. Dans ce programme la société luxembourgeoise Luxspace développera une petite constellation de microsatellites permettant de détecter la position des bateaux. Il est important de souligner que tous ces programmes sont menés suivant une approche de cofinancement. Les industriels impliqués interviennent dans l’investissement de ces développements. Au total, les investissements étatiques pour la période 2013-2017 dans les programmes facultatifs de l’ESA s’élèvent à 90,4 millions d'euros, conformément au plan d’action national entériné par le Conseil de gouvernement.

Le lancement d'un nouveau programme pour développer la future génération de lanceurs, ayant comme objectif principal d’assurer la capacité concurrentielle de l’Europe sur le marché des lanceurs, était un autre point crucial à l’ordre du jour. Comme les décisions au niveau de l’ESA, en tant qu’organisme intergouvernemental doivent être prises à l’unanimité, les délégations ont félicité François Biltgen et la coprésidence suisse d’avoir réussi à concilier, lors de longues négociations, les intérêts financiers et techniques divergents des deux grands contributeurs à l’ESA, l’Allemagne et la France. Ainsi, l’Europe pourra développer pour 2021 une fusée d’une nouvelle génération (Ariane 6), tout en préparant la transition avec une version améliorée d'Ariane 5 (Ariane 5 ME).

Un troisième point des discussions visait les relations entre l’UE et l’ESA. François Biltgen a affirmé vouloir mettre en place, en tant que coprésident luxembourgeois de l’ESA, une parfaite complémentarité et concentration des efforts mutuels, qui devrait être un garant pour le développement soutenu et une gestion efficace des deniers publics en matière de l’espace au niveau européen.

Communiqué par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

Dernière mise à jour