Extension des études universitaires de médecine au Luxembourg

©MESR
Extension des études universitaires de médecine au Luxembourg

Marc Hansen, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, et Lydia Mutsch, ministre de la Santé, ont présenté les décisions prises par le Conseil de gouvernement le 22 mars 2017 concernant l’extension des études universitaires de médicine au Luxembourg.

Le gouvernement a retenu que l’Université du Luxembourg développera un premier cycle des études médicales (type préclinique) avec un accent sur des concepts d’enseignement moderne et en partenariat avec des universités à l’étranger afin d’assurer l’accès, pour les diplômés concernés, au deuxième cycle des études médicales (Master).

À cette fin, l’Université du Luxembourg continue à finaliser les discussions avec l’université de Strasbourg et continuera les discussions préliminaires avec l’université de Lorraine. Ainsi, le premier cycle des études médicales à l’Université du Luxembourg pourrait démarrer avec la deuxième année d’études et un nombre de 25 étudiants, à partir de l’année académique 2020/21.

Lorsque le premier cycle des études médicales est bien établi, le développement du deuxième cycle des études médicales (type Master) sera étudié et fera l’objet d’une décision ultérieure.

Par ailleurs, il est prévu que l’Université du Luxembourg continuera à offrir la possibilité à ses étudiants ayant réussi leur première année d’études en médecine de poursuivre le reste de leur formation en médecine dans les universités où un partenariat universitaire existe.

D’autre part, le gouvernement a retenu de développer les études spécialisées en médecine à l’Université du Luxembourg, en se basant sur la formation spécifique en médecine générale et les activités de recherche en oncologie et en neurologie déjà existantes à l’Université du Luxembourg et au Luxembourg Institute of Health (LIH).

En effet, dès le début des discussions sur la formation de médecins spécialistes, l’option d’examiner en priorité les secteurs oncologie et neurologie, a été retenue. Celle-ci exprime la volonté de faciliter l’accès à la recherche médicale pour les futurs candidats. Au-delà, la recherche dans ces deux secteurs a été fortement développée dans notre pays au cours des dernières années. Ainsi, le Luxembourg Institute of Health (LIH) comprend un département d’oncologie et une biobanque (IBBL) et certaines de ses équipes ont acquis une réputation internationale. L’Université du Luxembourg possède également une équipe de recherche en oncologie. En plus, le plan cancer prévoit le développement d’un axe de recherche en oncologie. Finalement, il faut signaler que la majorité des études cliniques au Luxembourg se fait dans le domaine de l’oncologie.

En ce qui concerne la neurologie, les maladies neurodégénératives sont une priorité de recherche dans le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) de l’université. Ensemble avec d’autres partenaires (LIH, CHL, IBBL et autres), le LCSB a obtenu un financement National Center of Excellence in Research (NCER) en neurologie. Notons enfin que si la recherche de laboratoire a pu bien se développer dans ces domaines, il manque actuellement toujours des «chercheurs cliniciens» et le programme de formation pour les médecins spécialistes pourrait aider à combler ce manque, et ainsi positionner le Luxembourg de façon unique.

Ainsi, les formations spécialisées en oncologie et en neurologie pourraient démarrer au plus tôt à partir de l’année académique 2018/19. Dans ce contexte, après avoir augmenté en 2016 le financement de la formation spécifique en médecine générale, il a été en outre proposé d’augmenter les indemnités des médecins en formation spécifique en médecine générale et des médecins en voie de spécialisation.

Les études et analyses détaillées qui ont été initiées en 2014 ont eu pour but de permettre la prise d’une décision qui tienne compte aussi bien des évolutions au niveau des formations médicales des pays limitrophes, du développement de l’Université du Luxembourg et des hôpitaux au Luxembourg que des principes de gestion des deniers publics en bon père de famille.

Communiqué par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche / ministère de la Santé

Dernière mise à jour