Rentrée académique: François Biltgen fait le point sur l'évolution des aides financières accordées par l'État luxembourgeois

Le 30 septembre 2009, François Biltgen, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a tenu une conférence de presse pour présenter des statistiques sur les aides financières accordées par l’État et évoquer les grands dossiers qui marqueront l’année académique 2009/2010.

François Biltgen a tout d’abord fait le point sur l’évolution des aides financières accordées par l’État luxembourgeois depuis 2000/2001. Les statistiques illustrent que le nombre de bourses a augmenté au fil du temps. En 2000/2001, le CEDIES (Centre d'information et de documentaion sur l'enseignement supérieur) recensait 5.017 aides. En 2007/2008, il dénombrait 7.800, et en 2008/2009 déjà 7.910 aides financières. Parallèlement aux nombre de bourses, les statistiques font état d’une augmentation significative des montants accordés, qui sont passés de 29.055.640 euros en 2000/2001 à 48.678.840 euros en 2007/2008 pour atteindre 49.884.845 euros en 2008/2009.

En ce qui concerne les bénéficiaires des aides, François Biltgen a pu constater que la proportion des femmes était plus élevée que celle des hommes au cours des trois dernières années. En 2008/2009, 4.250 femmes contre 3.660 hommes ont bénéficie des aides financières du CEDIES.

Le nombre total de primes accordées pour des diplômes décrochés à l’issue de l’année académique 2007/2008 a été de 1.723, dont 1.016 femmes et 707 hommes.

Des différences existent également au niveau du choix des études. Alors que les femmes ont tendance à poursuivre des études en sciences humaines ou sciences sociales, de la santé ou de pédagogie, les hommes s’enthousiasment plutôt pour les sciences naturelles, l’informatique et les études d’ingénieur.

François Biltgen a souligné que l’économie est un domaine d’étude qui rencontre un succès sans cesse croissant auprès des étudiants luxembourgeois. Il a relevé, par ailleurs, que le nombre des étudiants inscrits dans les formations d’ingénieurs repart à la hausse tandis que celui des étudiants en Sports est à la baisse.

Pays et villes d’études

Dans le classement des universités accueillant le plus d’étudiants luxembourgeois, l’Allemagne (1.768) se classe en tête, suivi du Luxembourg (1.404) de la Belgique (1.623), de la France (1.308) et du Royaume-Uni (729). François Biltgen a, dans ce contexte, remarqué que l’Angleterre est un pays qui attire chaque année un peu plus d’étudiants luxembourgeois.

En ce qui concerne le choix de la ville estudiantine, les étudiants luxembourgeois favorisent Luxembourg (1.404), suivi de Bruxelles (757), de Strasbourg (411) et de Trèves (382). Paris arrive en 5e position (281), talonnée par Liège (211) et Bastogne (210).

Les grands dossiers

François Biltgen a ensuite évoqué les grands dossiers qui sont inscrits au programme gouvernemental en matière d’enseignement supérieur et qui marqueront les années à venir. À commencer par le développement la formation BTS (brevet de technicien supérieur). Ce brevet pourra être étendu et étoffé avec la loi du 19 juin 2009 sur l’enseignement supérieur. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a souligné l’importance du BTS en précisant qu’il s’agit d’un diplôme surtout recherché par les petites et moyennes entreprises.

À côté de la collecte de données fiables et pertinentes sur l’enseignement supérieur, François Biltgen a également annoncé qu’un accent particulier sera mis sur la formation tout au long de la vie.

Le ministre a en outre annoncé qu’il s’attachera à résoudre la question de la reconnaissance des diplômes.

Université du Luxembourg

François Biltgen a par ailleurs expliqué que le développement de l’Université du Luxembourg se poursuivra grâce à la fixation d’axes prioritaires, un recrutement de scientifiques de haut niveau et l’octroi d’une plus grande autonomie. La participation et la communication interne de l’université seront développées et le programme spécifique de la formation des enseignants de l’enseignement fondamental sera revu.

Le rectorat, le décanat et la bibliothèque seront transférés à Belval en 2013, site qui deviendra le siège central de l’université. L’université deviendra également propriétaire de son patrimoine et en assurera la gestion.

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