Signature du contrat d'établissement entre l'Université du Luxembourg et l'État luxembourgeois

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, et le président du Conseil de gouvernance de l’Université du Luxembourg, Raymond Kirsch, ainsi que le recteur de l’Université, Rolf Tarrach ont signé, le 28 janvier 2010, le contrat d'établissement pluriannuel entre l'État et l'Université du Luxembourg.

Ce contrat est pris sur l’article 44 de la loi du 12 août 2003 portant création de l’Université du Luxembourg qui stipule que "le développement de l’Université fait l’objet d’un contrat d’établissement pluriannuel négocié entre l’État et l’Université. Le contrat est conclu pour une durée de quatre ans. Il est établi à partir d’un plan pluriannuel de développement proposé par l’Université et portant sur sa politique générale, ses choix stratégiques, ses objectifs et ses activités dans les domaines de l’enseignement, de la recherche, de la mobilité des étudiants, de la documentation et de l’administration. Il couvre les éléments du plan pluriannuel de développement, détermine les moyens et les effectifs nécessaires pour la mise en œuvre des activités de l’Université et définit les engagements financiers de l’État."

Le présent contrat couvre la période du 1er janvier 2010 jusqu’au 31 décembre 2013 et il succède au premier contrat d’établissement pluriannuel qui est venu à échéance le 31 décembre 2009. Le plan pluriannuel de développement de l’Université, sur lequel se fonde la nouvelle proposition de contrat, a été arrêté par le Conseil de gouvernance de l’Université lors de sa séance du 9 novembre 2009.

La proposition de contrat tient compte des objectifs du programme gouvernemental en matière d’université, à savoir la concentration des moyens sur un nombre restreint de priorités, un recrutement de scientifiques de haut niveau, le renforcement de la participation et de la communication internes de l’Université et la réforme des programmes de formation des enseignants avec l’inclusion d’une formation en matière d’égalité des hommes et des femmes.

Le profil scientifique de l’Université s’articule autour de cinq domaines de recherche à fort potentiel d’innovation d’une part, et basées sur les sciences humaines d’autre part:

  • la finance;
  • la sécurité des systèmes d’information;
  • les sciences de la vie et notamment la "systems biomedicine";
  • le droit européen et des affaires;
  • l’éducation et l’apprentissage en contexte multilingue et pluriculturel.

L’Université veillera, en outre, à un renforcement des études luxembourgeoises.

Les indicateurs pour mesurer l’effort de recherche tiennent compte entre autres du nombre de publications et du taux de pénétration dans la communauté scientifique. L’obtention d’une bourse ERC (European Research Council) est visée. Pour souligner le potentiel d’innovation, cinq brevets et deux licences sont visés. Actuellement, l’Université est propriétaire de deux brevets et de deux marques, trois demandes de brevet étant en cours. Par ailleurs, l’Université vise une croissance de 76% par rapport à l’exercice 2009 du financement externe, exercice durant lequel 13,04M€ provenaient de sources non étatiques. Pour la période 2010-2013, l’effort de recherche correspond à 410 postes "recherche équivalent plein temps".

Les domaines de recherche constituent un recentrage des priorités de recherche, qui dans la cadre du précédent contrat, étaient au nombre de sept.

En tant qu’université de recherche, l’Université décline ses enseignements à partir de la recherche; ainsi le taux visé d’étudiants inscrits dans les formations de master et de doctorat est de 37% des étudiants inscrits dans les formations "Bologne", par rapport à 17,35% pour la période 2006-2009.

L’Université vise une offre d’enseignement équivalent à un volume de 6.500 crédits ECTS au plus, ce qui correspond à 80.630 unités d’enseignement pour 5.400 étudiants. S’agissant des étudiants en mobilité obligatoire dans une formation de bachelor, un taux de 70% de mobilité au-delà de la Grande Région est visé.

Une évaluation externe de l’Université portant sur l’administration, les enseignements, les recherches et les travaux des enseignants chercheurs sera réalisée en 2013 avec un examen à mi-parcours en 2011.

Ce contrat permet à l’Université de croître de façon stable et prévisible sur une période de quatre ans. Les moyens financiers que l’Etat met à disposition de l’Université sous forme de dotation globale permettent à cette dernière d’exercer son autonomie plénière. Selon le ministre, il est l’expression de la confiance que le gouvernement a en l’université. Le ministre a souligné l’importance de l’Université dans le développement économique et social du Grand-Duché de Luxembourg.

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