Présentation du rapport de l'étude Euroconsult sur le paysage spatial luxembourgeois

Sept années après l’adhésion du Luxembourg à l’Agence spatiale européenne (ESA), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche François Biltgen a jugé opportun de réaliser une première évaluation de la politique menée en matière de sciences et technologies spatiales.

Les objectifs de cette étude ont été de tirer le bilan des activités effectuées depuis 2005, de déterminer les forces et faiblesses du système luxembourgeois, de mesurer les premiers impacts du plan d’action national en cette matière et d’identifier les opportunités d’avenir pour le Luxembourg. Cette étude était censée déboucher sur une série de recommandations permettant un positionnement optimal pour les prochaines 5 à 10 années.

Les résultats de cette analyse viennent d’être présentés par la société Euroconsult, spécialisée dans le domaine spatial. De manière générale, le Luxembourg a obtenu de très bons résultats considérant la courte période depuis l’adhésion à l’ESA et l’inexistence d’activités spatiales en dehors de celles de SES, il y a 10 ans. D’après l’étude, le Luxembourg a su exploiter au mieux les compétences existantes dans le domaine des médias et des télécommunications. La présence de SES a été un facteur important pour ce développement. L’impact économique a également été jugé très positif puisque plus de 120 nouveaux emplois ont été créés sur les 7 dernières années.

En termes des priorités thématiques pour le futur, le consultant propose au gouvernement d’inclure dans ses axes de développement les microsatellites, les équipements de satellites, les équipements au sol et les services à valeur ajoutée utilisant des données satellitaires, incluant deux nouveaux domaines technologiques, la propulsion électrique et le développement de charges utiles.

Afin d’assurer l’encadrement utile de ces développements l’étude recommande également une évolution du schéma de gouvernance des activités spatiales. Per Tegner, ancien directeur de l’agence spatiale suédoise, président du Conseil de l’ESA à deux reprises et porte-parole d’un groupe d’experts indépendants chargé d’encadrer cette étude, a souligné l’exceptionnelle progression du Luxembourg par rapport aux autres Etats membres de l’ESA. Il a pleinement soutenu les recommandations émises par Euroconsult et a également insisté sur la nécessité de faire évoluer la gouvernance du dossier spatial.

Le Ministre s’est félicité de l’excellente collaboration entre ses services, le consultant et le groupe d’experts. Il a souligné l’importance des recommandations dans le contexte actuel notamment en vue du Conseil de l’ESA au niveau ministériel prévu à Naples les 20 et 21 novembre prochains. Ce rapport est à la base des propositions de contributions aux futurs programmes de l’ESA, pilier de la mise en œuvre de la politique en matière de sciences et technologies spatiales. Ce Conseil de l’ESA aura une importance particulière pour le Luxembourg étant donné qu’il en assurera la présidence avec la Suisse. Cette co-présidence pour les trois prochaines années arrive à un tournant important du secteur spatial. Le Ministre s’est félicité du rôle actif confié au Luxembourg dans l’élaboration du futur paysage spatial européen.

Le rapport de l’étude est disponible pour téléchargement à l’adresse suivante : http://www.mesr.public.lu

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