"Contrat rempli", François Biltgen au sujet du travail accompli par l'Université du Luxembourg

Le Quotidien: Le plan quadriennal de l'université du Luxembourg arrive à échéance. En tant que ministre de tutelle, quel est votre bilan de ces quatre dernières années?

François Biltgen: Je retiendrai quatre points essentiels. Tout d'abord, le principe et l'orientation de l'université ne sont plus remis en question par la politique. C'est à mettre sur le compte du bon travail fourni par l'université mais aussi des efforts fournis pour résoudre des points plus critiques. D'autres points de satisfaction sont le bon développement des axes de recherche prioritaires et une meilleure prise en considération de la vie estudiantine proprement dite. Et puis, il ne faut pas oublier que l'on est parvenu à arrêter définitivement la question du site.

Le Quotidien: Pendant cette période, le monde de l'enseignement supérieur au Luxembourg a également connu une extension sur le plan législatif. Quelle est l'importance de cette démarche?

François Biltgen: Il importe de compléter l'offre que propose l'université du Luxembourg. Dans cet ordre d'idées, nous avons relancé les formations supérieures non universitaires avec en priorité une plus large offre en brevets de techniciens supérieurs (BTS). Ce genre de diplôme supérieur est beaucoup demandé sur le marché de l'emploi. En parallèle, nous avons fixé un cadre législatif pour régler l'implantation d'institutions de formation, publiques et privées. Elles se trouvent dans l'obligation de respecter les mêmes critères de qualité que l'université.

Le Quotidien: Selon les derniers chiffres publiés par votre ministère, Luxembourg est désormais la ville la plus fréquentée par les étudiants résidant au pays. Est-ce que cette évolution ne remet pas en question le principe de la mobilité?

François Biltgen: Certainement pas. L'université n'a pas pour vocation de se limiter aux seuls étudiants résidents. En même temps, il n'est pas dans notre intérêt que tous les résidents s'inscrivent à l'université du Luxembourg. Le principe de la mobilité obligatoire va rester de mise à l'université. En parallèle, nous allons continuer nos efforts pour encourager les étudiants de partir à l'étranger. Ce n'est que sous ces conditions que le caractère international de l'université du Luxembourg pourra être respecté. Le nombre d'inscrits pour décrocher un master ou un doctorat à l'université du Luxembourg reste en hausse.

Le Quotidien: Comment jugez-vous cette évolution?

François Biltgen: L'université remplit de mieux en mieux son contrat. Dès le départ, il n'était pas dans notre intention de tout miser sur les formations bachelor, mais bien de proposer des formations spécifiques et de qualité dans les grades supérieurs. Cette politique sera d'ailleurs poursuivie.

Le Quotidien: Vous prônez l'autonomie de l'université. Comment cela se traduit concrètement sur le terrain?

François Biltgen: En tant que gouvernement, on fixe le cadre, aussi bien en ce qui concerne les objectifs que le volet financier. Il revient alors à l'université de prendre ses responsabilités et remplir ce cadre avec du contenu. L'évaluation sera externe et je peux déjà annoncer que l'on va multiplier les indicateurs pour rendre cette analyse plus performante.

Le Quotidien: Il est prévu que l'université ouvre ses portes dès la rentrée 2013/2014 à Belval. Que va apporter ce déménagement?

François Biltgen: L'université a avant tout besoin de certitudes dans le planning. Tout ne sera pas prêt pour 2013, mais des entités essentielles comme la Maison du savoir et la bibliothèque devraient être achevées. Le déménagement à Belval va permettre à l'université de se doter d'une meilleure image à l'extérieur et de conclure ainsi un plus de synergies.

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