Signature d'un avenant renforçant la coopération universitaire et médicale entre la France et le Luxembourg

Dans le cadre de la huitième réunion de la Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise pour le renforcement de la coopération bilatérale, le Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg et le Gouvernement de la République française ont signé un avenant au protocole additionnel relatif à la coopération scientifique et universitaire.

Cet avenant marque une étape importante dans la formation médicale luxembourgeoise, en intégrant l'Université de Reims Champagne-Ardenne comme nouvelle université partenaire. Elle rejoint ainsi les quatre universités françaises déjà engagées dans la coopération: l'Université de Lorraine, l'Université de Strasbourg, l'Université Paris Cité et Sorbonne Université.

Par ailleurs, l'avenant prévoit une augmentation du quota annuel d'étudiants issus du bachelor en médecine de l'Université du Luxembourg pouvant être admis en première année de formation approfondie en sciences médicales dans les universités partenaires de 25 à 34 étudiants. Cette évolution offre une plus grande flexibilité aux étudiants luxembourgeois souhaitant poursuivre leur parcours médical en France, tout en permettant à l'Université du Luxembourg d'ajuster à la hausse la capacité d'accueil de son propre bachelor en médecine.

Afin de garantir la stabilité du dispositif, une nouvelle convention opérationnelle définit les modalités d'exécution de la coopération. Chaque université française s'engage ainsi à accueillir au minimum 5 étudiants luxembourgeois en 2e année d'études médicales et 3 étudiants en 1ère année de formation médicale approfondie chaque année. La répartition précise est confiée à une Commission d'harmonisation franco-luxembourgeoise.

En parallèle, les modalités financières ont été actualisées: le Grand-Duché de Luxembourg contribuera désormais également aux frais de formation clinique des étudiants issus de la 1ère année d'études médicales à l'Université du Luxembourg, en plus de la contribution déjà prévue pour les étudiants issus du bachelor en médecine.

La ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, Stéphanie Obertin, a tenu à rappeler que cette coopération de longue date avait connu cet été un épisode difficile, lorsque Sorbonne Université n'avait pas accueilli d'étudiants luxembourgeois en 2e année d'études médicales. Si tous les étudiants ont finalement pu être réaffectés dans d'autres universités partenaires françaises, cette décision a créé des incertitudes légitimes parmi eux.

Grâce à un dialogue constructif entre la ministre, la Présidente et le Doyen de la Faculté de Santé de Sorbonne Université, ainsi que le Rectorat de la Région académique Grand Est une solution durable a été trouvée, offrant davantage de visibilité et de sécurité aux étudiants en médecine.

Stéphanie Obertin, ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur a souligné:

"En tant que médecin de formation, je suis particulièrement attachée à la qualité de la formation médicale et à la sécurité du parcours de nos étudiants. L'avenant signé aujourd'hui renforce non seulement la coopération entre la France et le Luxembourg, mais garantit également une meilleure planification pour la formation de nos futurs médecins. Les incertitudes rencontrées cet été ont montré l'importance d'un cadre clair et d'un dialogue constant; je me réjouis que nous ayons pu, ensemble, poser les jalons d'une collaboration encore plus solide."

La ministre a réaffirmé l'ambition du Luxembourg de poursuivre le développement de son offre de formation en santé: création du bachelor en médecine, de nouvelles spécialisations, formations en sciences infirmières, et projets en cours pour l'ouverture d'un master en médecine à l'horizon 2029/2030.

Même à terme, la coopération internationale restera essentielle, notamment avec les pays limitrophes et en particulier avec la France, compte tenu de la diversité des spécialisations médicales.

En complément des 34 places après la 1re année dans les universités françaises partenaires, le Luxembourg peut également compter sur le soutien de ses autres voisins:

• Belgique: un maximum de 15 places sont réservées chaque année pour les étudiants ayant validé leur 1re année à l'Université du Luxembourg.
• Allemagne: 3 places sont également garanties après la 1re année.
• Luxembourg: désormais un maximum de 42 places sont disponibles à l'Université du Luxembourg pour les étudiantes et étudiants poursuivant en 2e année.

Cela représente un total de 94 places ouvertes après la 1re année d'études médicales.

En ce qui concerne la poursuite des études après la 3ᵉ année du bachelor en médecine à l'Université du Luxembourg, 42 places sont réservées pour les étudiants luxembourgeois:

• 34 places en France,
• 8 places en Belgique.

Ce maillage élargi renforce la sécurité des parcours et assure un accès stable à la formation clinique et théorique, indispensable pour répondre aux besoins futurs en professionnels de santé.

Communiqué par le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur